Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/190

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liquide demi-transparent, tremblant comme la gelée, et d’une teinte jaunâtre : c’est la sérosité gélatiniforme. Cette lésion, quoiqu’elle ne soit point spéciale à la démence, puisqu’on l’observe dans quelques cas de délire aigu, chez des individus âgés nullement aliénés, et dans la démence simple, n’en est pas moins celle que nous avons le plus souvent observée. L’épaississement avec opacité de l’arachnoïde vient ensuite : il est le plus souvent limité à la partie supérieure et antérieure des hémisphères ; il augmente beaucoup la consistance de cette membrane, et permet de l’enlever par lambeaux considérables et dans toute son étendue.

26 fois l’adhérence des membranes à la substance corticale a été observée ; 24 fois sur 26 elle était limitée à la partie antérieure et supérieure des hémisphères, et vers la grande scissure interlobaire. Chaque lambeau entraîne avec lui un fragment superficiel de la substance corticale, et laisse une surface inégale et chagrinée sur la partie qui lui correspond ; une seule fois cette adhérence a été trouvée générale ; dans un autre cas, elle s’étendait vers les parties latérales et inférieures.

Une lésion bien remarquable est le ramollissement de la couche corticale. Il s’est moins souvent offert à nous qu’à M. Parchappe (18 sur 42). Nous ne le désignons point comme lui sous le nom de ramollissement de la partie moyenne de la couche corticale. Quoique l’existence d’une couche moyenne ait été décrite par plusieurs anatomistes, et qu’on voie assez distinctement une bande plus claire au milieu de la couche corticale, nous ne pensons point qu’elle doive être plutôt ramollie que la couche profonde et