Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/21

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Aux deux extrémités d’un préau assez vaste s’élèvent deux salles, dont l’une contient trente-six lits où sont couchés les convalescents travailleurs ; l’autre, adossée au mur de clôture et au-dessous du niveau du chemin vicinal qui le longe, n’a jamais pu, à cause de son insalubrité, recevoir de malades. Tout récemment elle a été utilisée : on vient d’y établir un réfectoire et une école.

Le bâtiment de l’infirmerie ou du conseil renferme six salles. Dans celles du rez-de-chaussée sont placés les déments paralytiques ; dans l’une, ceux qui sont encore propres ; dans l’autre, ceux qui gâtent. L’odeur infecte qui, malgré les plus grands soins, ne peut être évitée, nécessite une ventilation fréquente, cause puissante de mort chez des individus épuisés qui viennent attendre une fin prochaine dans ce sepulchretum anticipé.

Au premier étage, deux salles d’infirmerie sont saines et bien chauffées. Chacune d’elles contient vingt-deux lits en fer.

L’étage supérieur, éclairé par des châssis à tabatière, est destiné, comme l’atelier, aux aliénés convalescents et travailleurs.

Aux extrémités de ce corps de bâtiment sont deux pavillons, l’un pour les enfants aliénés, l’autre servant d’infirmerie aux épileptiques. Au-dessous du premier, une salle de bains avec huit baignoires ; au-dessous du deuxième, une autre salle de bains contient six baignoires, dont trois sont munies de colliers. À cinq pieds au-dessus d’elles, existent trois robinets de douche alimentés par un réservoir commun.

Derrière le bâtiment du conseil se voit une se-