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tienne à une distance respectueuse, si l’on ne veut éprouver son courroux. Il n’est pas jusqu’au chat rusé qu’il ne harcelle de son cri plaintif, chaque fois qu’il le rencontre dans le sentier où il guette lui-même un insecte pour sa femelle.

Dans les Florides, l’oiseau bleu fait son nid dès le mois de janvier. À Charleston, il s’accouple dans le même mois, en Pensylvanie vers le milieu d’avril, et en juin seulement dans l’État du Maine. Il construit son nid dans la boîte qu’on lui a faite tout exprès, ou bien dans quelque creux à sa convenance. Quelquefois il prend possession des trous que les piverts ont abandonnés. Les œufs, au nombre de quatre à six, sont d’un bleu pâle ; il y a souvent deux ou trois pontes par année. Tandis que la femelle couve sur les œufs de la seconde, le mâle a soin des petits de la première, et ainsi de suite.

La nourriture de ces oiseaux consiste en coléoptères, chenilles, araignées et insectes de différentes sortes qu’ils vont souvent chercher contre l’écorce des arbres. Ils aiment aussi les fruits mûrs, tels que figues, persimons[1] et raisins ; et durant les mois d’automne, ils attrapent les sauterelles qui sont sur les tiges de la grande molène si commune dans les vieux terrains. Ils se plaisent particulièrement sur les champs nouvellement labourés, surtout en hiver ou au com-

    de leur demeure, en lui élevant un abri qu’ils attachent au bout d’une perche.

  1. Vide sup., p. 298.