Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/215

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Quelques couples de ce grand Goëland nichaient, chaque année, au bas rocher ; il est très probable que le mien venait de là ; et, s’il m’est permis de hasarder une conjecture, je suppose qu’après avoir atteint lui-même l’âge adulte, il s’y retirait chaque année pour nicher à son tour ; mais que, dans ces derniers temps, ayant perdu sa femelle ou essuyé quelque autre désastre, il est allé, pour le même objet, s’établir plus au loin, ce qui retarde ainsi, de six semaines, son retour périodique aux quartiers d’hiver. »




LA FOSSE AUX LOUPS.


Il existe parmi les hommes un sentiment universel d’hostilité contre le Loup. Sa force, son agilité, sa ruse presque comparable à celle de son parent, maître renard, le rendent un objet de haine, spécialement pour le laboureur dont les troupeaux sont toujours exposés à ses ravages. En Amérique, où ces animaux abondaient jadis, et où, dans certaines contrées, on les rencontre encore en nombre considérable, on ne les traite pas avec plus de miséricorde que dans les autres parties du monde. Trappes et piéges de toutes sortes sont employés pour les détruire, de même qu’on dresse chiens et che-