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L’IBIS DES BOIS.


Cet oiseau si remarquable, et tous les autres du même genre qu’on rencontre aux États-Unis, résident constamment dans certaines parties de nos districts du sud, bien qu’ils accomplissent cependant de courtes migrations. Il en est même, mais en petit nombre, qui remontent jusque dans les États du centre. Je ne sache pas qu’à l’est on en ait vu plus loin que le Maryland, sauf peut-être quelques individus des espèces blanche et verte[1] qui ont été pris en Pensylvanie et dans les États de New-York et de New-Jersey. Les Carolines, la Géorgie, les Florides, l’Alabama, la basse Louisiane, y compris l’Opelousas et le Mississipi, sont les lieux qu’ils recherchent de préférence et où ils restent toute l’année. À l’exception de l’ibis vert, qu’on peut regarder comme appartenant au Mexique, et qui, dans l’Union, se montre ordinairement solitaire ou par couples, tous les autres vivent en société et par troupes immenses, surtout dans la saison des œufs. Le pays qu’ils habitent est sans doute celui qui convient le mieux à leurs mœurs : je parle des vastes et nombreux marais, des lagunes, des eaux stagnantes et des savanes noyées de

  1. Glossy Ibis (Tantalus viridis, Gmel. — Ibis falcinellus, Vieill.).