Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/465

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Chap. I, I.

LIVRE DE JUDITH.

Chap. I, 5-

sas enfants et les enfants de ses enfants, j vecu quatre-vingt dix-neuf ans dans la et il retourna chez ses beaux-parents. ; crainte du Seigneur, ses enfants Finhu-il les trouva bien portants dans une heu- merent avec joie. Tous ceux de sa pa- 17 reuse vieillesse ; ft eut soin d’eux et il ; rente et tous ses descendants perseverelour ferma les yeux ; il recueillit tout [ rent dans une bonne vie et une sainte r heritage de la maison de Raguel, et il j conduite, en sorte qu’ils furent aim«*s de vit les enfants de ses enfants jusqu’a la ; Dieu et des hommes, et de tous ceux qui

cinquieme generation. Apres qu : il eut 1 habitaient le pays. 

. Quatre-vingt dix-neuf ans : le chiffre vane dans les dilferents textes ; quelques-uns font vivre Tobie jusqu’a 117 et meme 127 ans.

— Ses enfants Vinhnmerent avec joie. En mettant la virgule apres gaudio, au Heu de la mettre avant, on obtiendrait ce sens : Apres quit tut vecu QQ ans dans la crainte du Seigneur et dans la joie t ses enfants Vinkuntirent* Les LXX ajouteut : II apprit avant de mourir la ruine de Ninive, qui fut prise par Nabuchodonosor et Assue*rus ; et il eut la joie de voir avant de mourir Ninive ainsi traite’e. LE LIVRE DE JUDITH

SI. — L’ARMEE ASSYRIENNE, VICTORIEUSE EN PLUSIEURS CAMPAGNES, VIENT ASSIfiGER BETHULIE. i° — chap. I — II, 6. — Nabuchocbnosor vainqueur ef Arphaxad^ roi des Medes, veut soumetire a sa puissance tous les peuples a fattest de f Euphrates

rphaxad, roi des Medes, apres

avoir sou mis a son empire beaucoup de nations, batit de pierres i

  • ^5Si Je tailie equarries une ville tres i

2 forte, qu’il appela Ecbatane. II Tentoura de murailles hautes de soixante-dix coudees sur trente coudees de largeur, et il y construisit des tours hautes de cent coudees, de forme carree, chaque cote avant vingt pieds de iargeur, et il fit les portes en proportion de la hauteur des tours. II se glorifiait comme etant invincible par la puissance de son armee et par la multitude de ses chars.

Or, la douzieme annee de son regne, Nabuchodonosor, rot des Assyriens, qui regnait a Ninive, la grandc ville, lit la

  • Le livre de Judith ne nous est point parvenu

dans son texte original ; nous n en posse*dons que le texte jrrec {dont dependent MtaJa et la Peschito) et h texte de la Vulgate* traduit par S. Je>6me d’apres un manuscrit chalde >n. De l’aveu de tous les critiques, le texte grec nest point primitif, et l’ltude des noinbreux sttautismes qu’il renferrae appuie le sen* ument de ceux qut admettent un original he% breu.

Quoique le texte grec et la Vulgate rapportent absolument les memes fails, dans le meme ordrc ct avec les memes circonstances, on y remarque pourtant d’assex nombreuses differences de d&ailj surtout dans les premiers chapitres. L/autonte* de Tun et de 1’autre nous est garantie par l'usage se>: laire qu’en a fait I’Kglise catholique d’Onent et d’ Occident ; mats m la Vulgate, au point de vue dogmatize, merite un respect particulier a cause de I approbation officielle que lui a donnee le Connie de Trente, le texte grec paratt €tre, au point de vue critique, une plus fidele reproduction de .’original. En effet, l« texte chaldeen dont s’est fervi S. Jltdme, n’eUait lui-meme, tres probabement, ou’une traduction de l’hlbreu ; de plus, I e S. Doclenr declare l’avoir rendu d’ une manier- libre, et parfois sommaire, tandis que le texte grec presence tous les indices d’une version htte*rale. D’ailleurs, la comparaison des deux textes permet d’y constater, de part et d’autre, un certain nombre d’aite* rations, surtout dans les nombres et les noms propres.

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T, t. A rphaxad : ce nom, dlfigure’ par les copistes.designe probablement ikraarte (forme medique, Phrav&rtir ou Pkraazati), tils de Dejocis et le veritable fondateur du royaume des Medes (655*633 av. J.-C)

. Hautes de soixaute-dix coudfes ; e’est la lecpn du grec, qui donne a ces murs une Iargeur de cinquame coudees. Pour la lec.on ordinaire de la Vulg. largts de soixaute-dix cow rfrVx, peutetre les copistes auront-ils con fond u (comrae deux editions que j’ai sous les yeux) a/titudineni et /atitudinem.

. Les partes d’apres la Vulg. sembleraient avoir eu cent coudees de haut ; mats d’apres le grec, plus explicite, Arphaxad leur donna soixante

  • dtx coudees de haut et quarante de large,

pour laisser sortir les batailUns de ses vaitlatits et les rangiesde ses fan t ass ins (1,4). . Nabuchodonosor : quelques-uns croient qu’il s’agit d’Assnrbanipal. Le trauucUur ne

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