Page:Augustin Crampon - La Bible, édition en un volume, Desclée, 1904.djvu/473

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Chap. VIII, 28. LIVRE DE JUDITH. Chap. IX, 19.

Ozias et les anciens lui repondirent : 

• ’ Tout ce que tu as dit est vrai, et il

ry a rien a reprendre dans tes paroles.
Maintenant done prie Dieu pour nous, 

car tu es une femme sainte et craignant

Dieu. " Et Judith leur dit : " Comrae 

vous reconnaissez que ce que j ; ai pu dire

est de Dieu, eprouvez si ce que j ! ai 

rcsolu de faire est aussi de lui, et priez que Dieu me donne la force de realiser

mon dessein. Vous vous tiendrez cette 

nuit a la porte et je sortirai avec ma compagne ; et priez afin que dans cinq jours, comme vous l’avez dit, le Seigneur

regarde son peuple d’IsraeL Mais je ne 

veux point que vous cherchiez a savoir ce que j’entreprends ; jusqu’a ce que je revienne vous en donner des nouvelles, qu on ne fasse pas autre chose que de prior pour moi le Seigneur notre Dieu."

Ozias, le prince de Juda, lui dit : " Va 

en paix, et que le Seigneur soit avec toi pour tirer vengeance de nos ennemis 1 " £t l’avant quittee, ils sen allerent. ° chap, ix — x, 16. — Ayant implort U set ours Ue Die it , Judith se rend a it camp cPffoioferue.

Lorsqu’ils furent partis, Judith entra 

Jans son oratoire, et, revetue d’un cilice, la tete couverte de cendre, elle se prosterna devant le Seigneur et Tinvoqua, en disant : Seigneur, Dieu de mon pere Simeon, lui lui avez donne Tepee pour se veuger les etrangers qui, entraines par la passion, avaient viole une vierge et lui ivaient fait outrage pour sa confusion ;

vous qui avez livre leurs femmes aux 

ravisseurs, leurs filles a Tesclavage et ’ toutes leurs depouilles en partage a vos serviteurs brulants de zele pour votre cau^e, assistez-moi, je vous prie, Sei- ; gneur, mon Dieu, secourtz une veuve. :

Cost vous qui avez opere les merveilles 

Jes temps anciens, et qui avez forme le dessein de celles qui ont suivi, et eiles se , sont accomplies parce que vous l’avez

youIu. Toutes vos voies sont tracees 

d’avance, et vous avez dispose vos jugemerits par votre prevision. Regardez T dt en ce moment le camp des Assyriens, comme vous avez daigne toutefbis regar* der ceiui des Egyptiens, lorsqu’ils poursuivaient les armes a la main vos serviteurs, se confiant dans leurs chars, dans

leurs cavaliers et dans la multitude de

leurs combattants. Mais vous avez re- 7 garde leur camp, et les tenebres leur ont ote leur force. L’abime a retenu leurs 8 pieds, et les eaux les ont engloutis. Qu’il 9 en soit de meme, Seigneur, de ceux-ci, qui se confient dans leur multitude, dans leurs chars, dans leurs javelots, dans leurs boucliers et dans leurs fleches, et qui sont fiers de leurs lances. Us ne 10 savent pas que c ? est vous qui etes notre Dieu, vous qui des le commencement terrassez les armees, et dont le nom est Jehovah. Levez votre bras, comme aux 1 1 siecles passes ; brisez leur puissance par votre puissance ; que leur force tombe devant votre colere, eux qui se promettent de violer votre sanctuuire, de profaner le tabernacle de votre nom et d’abattre de leur epee les comes de votre autel. Faites, Seigneur, que i’orgueil 12 de cet homme soit abattu par sa propre epee. Qu’il se prenne aux lacs de son 13 regard sur moi, et frappez-le par les douces paroles de mes levres. Mettez 14 dans mon cceur assez de fermete pour le mepriser, assez de force pour le perdre. Ce sera pour votre nom une gloire me" • 1 5 morablc, qu’il soit abattu par la main d’ une femme. Car votre puissance, Sei- 16 gneur, n’est point dans le grand nombre, et votre voionte ne depend pas de la force des chevaux, et des le commencement les superbes ne vous ont pas plu, mais vous avez toujours eu pour agreable la priere des hommes humbles et doux. Dieu du del, Createur des eaux 17 et Seigneur de toute la creation, exaucez-moi, malheureuse, qui vous supplie et qui mets ma contiance en votre m !s£ricorde. Souvcnez-vous, Seigneur, de 18 votre alliance, donnez la parole a ma bouche, la force au dessein qui est dans mon citur, alin que votre maison conserve la saintcte dont vous l’avez revetue, et que toutes les nations recon- 19 -9- Au vcrset 29 de la Vulgate correspondent le* vcrsets 29, 30 et 31 du gtoc. qui fait parler plus ionguement Ozias. (29) Car ce neat pas u aujourd’hui que ta sagesse se uianifeste ; inais aci tea premieres annees, le peuple a conuu ton intelligence, et les bonnes dispositions de ton caur. (30) Mais le peuple soufifrait beaucoup de « ion ; ct its nous ont force de faire ceque nous avon* fait, et de nous engager par un serment que nous ne transgresserons point. (31) Maintenant uonc prie pour nous, car tu es une femme pieuse, et le Seigneur enverra la pluie pourremplir nos citernes et nous ue per :ons pas de soif. IX, 1. Apres ces mots : la ttte converted* cendrtj les Septaate ajoutent cette parenthese : (Cetait l’heure du soir ou l’on offrait Tencens dans la maison de Dieu a Jerusalem.) Dans le discours qui suit il y a d’assez nombreuses differences de detail entre le latin et le grec. Ainsi rallusion a la sortie d’Egypte deVeloppee aux versets 6-10 de la Vulgate est omise dans les Septan le. N * 305- — "=c - 465 —