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Page:Aulnoy - Contes nouveaux ou Les fées à la mode, tome 1, 1698.pdf/195

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Bien-Faisante.

ne BIEN FAISANTE. 18 eſt long, je chemine lentement ; mais enfin, un peu plûtôt ou un peu plus tard, j’efpere arriver. Cette propoſition pouvoit eftre plus agreablement reçûe qu’elle le fut, la Reine joignit ſes mains, & les fit même joindre à Moufette, pour marquer à Madame la Grenouille l’obligation qu’elle luy auroit d’entreprendre un tel voyage. Elle l’affura que le Roy n’en feroit point ingrat : mais continua-t’elle, de quelle utilité luy pourra eftre de me fçavoir dans ce triſte fejour, il luy fera impoſſible de m’en retirer ? Madame, reprit gravement la Grenouille, il faut laiſſer ce foin aux Dieux, & faire de nôtre côté ce qui dépend de nous. , Auffi-tôt elles ſe dirent adieu,