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FINETTE CENDRON.

nous qui tu veux, et nous te la donnerons, quand ce ne serait qu’une simple bergère. Le prince, plus hardi par les promesses de la reine, tira la mule de dessous son chevet, et l’ayant montrée : Voilà, madame, lui dit-il, ce qui cause mon mal ; j’ai trouvé cette petite, mignonne et jolie mule en allant à la chasse, je n’épouserai jamais que celle qui pourra la chausser. — Eh bien ! mon fils, dit la reine, ne t’afflige point, nous la ferons chercher.

Elle fut dire au roi cette nouvelle ; il demeura bien surpris, et commanda en même temps que l’on füt avec des tambours et des trompettes annoncer que toutes les filles et les