Page:Aulu-Gelle - Œuvres complètes, éd. Charpentier et Blanchet, 1919, I.djvu/308

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emploient prœpes en parlant des lieux. Dans le premier livre de ses AnncUeSy Ennius a dit :

Prsepetibus hilares sese pulchrisque locis dan t. . Joyeux^ ils s'avancent dans cet heureux et aimable séjour.

Dans le premier livre de son traité sur YAiigurat privé, Nigi- dius Figulus dit qu*on appelle aves inferœ ceux qui volent en bas; ils sont opposés aux aves prcBpetes : « L'oiseau qui vole à droite s'oppose à -celui qui se montre à gauche; l'oiseau appelé prœpes s'oppose à l'oiseau désigné par l'épithète de infera, qui rase la terre (et de mauvais augure). » D*où il est permis de conjecturer qu'on appelle aves prcepetes ceux dont le vol est plus élevé, puisque Nigidius les oppose aux oiseaux nommés inferœ.

Lorsque, dans ma jeunesse, je fréquentais à Rome les écoles des grammairiens, j'entendis un jour Sulpicius ApoUinaris, qui était celui dont les leçons avaient le plus d'attrait pour moi, ré- pondre au préfet de Rome Érucius Clarus, pendant un entretien * sur le droit augurai, au sujet des aves prcepetes, que les oiseaux ainsi nommés paraissaient être ceux qui, chez Homère, sont dé- signés par l'épithète de xawnxtpvyait aux ailes larges, parce que les oiseaux qui attirent le plus l'attention des augures sont ceux