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AULU-GELLE


marchent-ils au son de la flûte ? C’est pour connaître les lâches qui n’osent avancer. »


XII. Quelles conditions d’âge et de naissance devait remplir la jeune fille que l’on consacrait au culte de Vesta. Rites et cérémonies religieuses de sa prise par le grand prêtre. Nom qui lui était donné par ce dernier, lorsqu’il la prenait ; droits de la vestale lorsqu’elle a été prise. Que, d’après Labéon, elle ne peut hériter d’un intestat. Que nul citoyen ne peut, non plus, hériter ab intestat d’une vestale.


Les auteurs qui ont traité des règlements relatifs à la prise des vestales, entre autres Antistius Labéon, un des plus exacts, nous apprennent que la jeune fille destinée à Vesta ne devait avoir ni moins de six ans ni plus de dix ; il fallait quelle eût encore son père et sa mère ; qu’elle ne fût ni bègue, ni sourde, ni affligée d’aucune autre infirmité physique ; que ni elle ni son père n’eussent été émancipés, quand même du vivant de son père elle eût été sous la dépendance de son aïeul ; que son père et sa mère n’eussent jamais été esclaves ensemble, qu’aucun des deux ne l’eût été séparément, qu’ils n’eussent jamais exercé une profession basse. Toute jeune fille dont la sœur avait été prise pour être vestale était exempte du sacerdoce. La fille d’un fla-