Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/118

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La bonne mère qui avait aperçu et reconnu son fils, était accourue à sa rencontre. Ah ! ma mère, dit-il d’une voix élevée, en lui prenant et en lui secouant vigoureusement la main, où diable avez-vous acheté ce vilain chapeau ? Il vous donne l’air d’une vieille sorcière. Voici mon ami Morland ; je vous l’amène pour passer ici quelques jours avec moi ; vous nous ferez préparer deux bons lits, n’est-ce pas, ma mère ? Cette bonne femme n’attendait sans doute rien de mieux ; elle était habituée à ce genre de démonstrations de tendresse de la part de son fils ; elle fut fort satisfaite, et le reçut le plus affectueusement possible. Les deux jeunes sœurs qui s’approchèrent pour le féliciter sur son heureuse arrivée, reçurent aussi leur part de sa courtoisie fraternelle ;