Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les lire : aussitôt que j’ai vu que cette Camille épousait un Français, pour rien au monde je n’aurais voulu finir le livre. — Pour moi, je ne l’ai pas lu. — Vous n’y perdez rien, sur ma parole. C’est tout ce que vous pouvez imaginer de plus ridicule. Figurez-vous un sot vieillard, qui, comme je vous l’ai dit, ne sait se plaire que sur une balançoire, et qui apprend le latin. Le livre ne contient pas autre chose.

Cette judicieuse critique, dont tout le mérite était perdu pour la pauvre Catherine, se prolongea jusqu’au moment où l’on arriva à la porte du logement de Mist. Thorpe. Les sentimens de l’amour filial qu’il fallut exprimer, sauvèrent l’auteur de Camille du danger d’un examen plus long et plus approfondi, de la part d’un connaisseur aussi éclairé.