Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/259

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que sa douce Catherine ne pourrait sérieusement se résoudre à refuser et à affliger la meilleure de ses amies, celle qui l’aimait si tendrement ; elle connaissait le bon cœur, la douceur de sa chère Catherine ; elle savait combien celle-ci aimait à obliger ses amies… Toutes ces douceurs furent inutiles. Catherine croyait avoir raison, et dit alors, que malgré la peine qu’elle avait de contrarier son amie, et quoique flattée des sollicitations qu’on lui faisait, elle ne céderait pas. Isabelle essaya un autre moyen : elle lui reprocha d’avoir plus d’égards, plus d’affection pour une connaissance de quelques jours que pour ses anciens, ses meilleurs amis ; de négliger ceux-ci pour Miss Tilney. Je ne puis, ma chère Catherine, m’empêcher d’être extrêmement ja-