Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/24

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de rapport avec le commencement de son interrogatoire. Mistriss Bennet qui avoit cru que son mari envisageoit cette affaire-là, comme elle le désiroit, fut extrêmement désappointée.

— À quoi, pensez-vous donc, Monsieur Bennet, de parler ainsi ? dit-elle ; vous m’aviez promis d’insister pour qu’elle l’épousât.

— Ma chère, répliqua son mari, j’ai deux faveurs à vous demander ; la première, est que vous me permettiez dans cette occasion de faire un libre usage de ma raison, la seconde est de sortir de mon cabinet ; je serai bien aise d’être seul le plutôt possible.

— Cependant, en dépit du mécontentement de son mari, Mistriss Bennet n’abandonna point la partie, elle parla encore long-temps à Elisabeth là-dessus, la flattant et la menaçant tour-à-tour. Elle voulut mettre Jane dans ses inté-