Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

son, que je serai forcée de la quitter pour elle, et de vivre assez pour l’y voir prendre ma place.

— Ne vous abandonnez pas à ces tristes pensées, ma chère, répondit Mr. Bennet ; espérons que les choses iront mieux que cela. Espérons que je serai le survivant.

Ce n’étoit pas fort consolant pour Mistriss Bennet qui continuoit sur le même ton : — Je ne puis supporter l’idée qu’ils auront cette terre ! Si ce n’étoit cette substitution, je n’y penserois pas.

— À quoi penseriez-vous donc ?

— Je ne penserois à rien du tout.

— Nous ne saurions donc nous trouver trop heureux que vous soyez préservée d’un tel état d’insensibilité.

— Je ne puis me trouver heureuse de rien de ce qui a rapport à cette substitution. Je ne puis comprendre comment on a la conscience de priver ses