Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/190

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tant plus, que d’après ce que me dit ma chère Charlotte, on a des raisons de supposer que cette excessive dissolution de votre fille est due à une indulgence fort mal entendue : mais je puis vous assurer pour votre consolation et celle de Mistriss Bennet, que je suis porté à croire qu’il falloit que ses dispositions naturelles fussent fort mauvaises. Car autrement si jeune, elle auroit été incapable d’une conduite aussi condamnable. Quoiqu’il en soit, vous êtes dignes de pitié, c’est une opinion que je partage, non-seulement avec Mistriss Collins, mais encore avec Lady Catherine et sa fille à qui j’ai raconté toute l’affaire. Elles craignent comme moi que cette fausse démarche d’une de vos filles ne soit très-fâcheuse pour le sort des autres ; car, comme le dit Lady Catherine elle-même, qui voudra maintenant s’allier avec une telle famille ? Cette considération me fait réfléchir avec encore plus de satisfaction