Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/67

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— Si vous songiez Monsieur, au tort que peuvent nous faire et que nous ont peut-être déjà fait les manières et la conduite inconsidérées de Lydie, vous penseriez peut-être bien différemment.

— Le tort qu’elle vous a déjà fait ? répéta Mr. Bennet ! Quoi ! a-t-elle éloigné quelques-uns de vos prétendans ? Pauvre petite Lizzy ! Mais ne vous laissez pas abattre. Des hommes assez faibles pour redouter d’être alliés à des gens ridicules, ne sont pas dignes de regret ; voyons, montrez-moi la liste de tous ces pauvres garçons que la folie de Lydie a fait fuir ?

— En vérité Monsieur, vous vous trompez ; ce n’est pas pour moi seule que je crains, c’est pour l’avantage de tous que je parle. La considération et le respect dont nous jouissons, peuvent être atteints par la légèreté, l’assurance et le mépris de toutes les convenances