Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/17

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M. Pichot, afin de le consulter pour une éruption très-douloureuse qu’il portait sur la face dorsale des mains. Il avait cinq pustules sur la main droite et quatre sur la gauche. Le malade déclara qu’il n’avait ferré aucune vache ; mais il se souvenait d’avoir ferré un cheval atteint des eaux-aux-jambes quelques jours auparavant. Du liquide contenu dans ces pustules, qui paraissaient avoir le développement de pustules vaccinales parvenues à leur huitième ou neuvième jour, fut recueilli sur deux plaques de verre. L’une de ces plaques fut envoyée au docteur Maunoury, l’autre à l’Académie impériale de Médecine. M. Maunoury l’inocula par cinq piqûres à un enfant de huit jours ; quatre jours après, une seule piqûre donna lieu à un petit bouton rougeâtre qui, au huitième jour, était gros comme une lentille, rempli d’une sérosité jaunâtre, clair, entouré d’un cercle rosé d’un centimètre de diamètre, et qui suivit ultérieurement la marche ordinaire des boutons de vaccine. M. Maunoury recueille le liquide et s’en sert pour pratiquer plusieurs inoculations, qui sont toutes suivies d’un succès complet.

De son côté, M. Bousquet, membre du Comité central de vaccine, inocula, sur des enfants, le liquide qui lui avait été transmis et qui provenait des pustules du maréchal ferrant. Il inocula concurremment, sur l’autre bras, du virus de seconde génération, qui avait été postérieurement adressé par M. Maunoury. Le premier virus échoua complètement. Le second, quoique issu du premier, réussit sans exception. Treize piqûres, faites sur trois enfants, furent suivies de treize pustules, qui se développèrent avec