Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/30

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parence perlée. Sous la pulpe des doigts, elles donnaient une sensation de tension rénitente ; la pression provoquait de la douleur.

Confluentes par places, isolées sur d’autres, elles avaient partout le même aspect. L’épithélium gonflé était déchiré sur quelques-unes, et là on observait de petites plaques taillées à pic, comme avec un emporte-pièce.

Une salive spumeuse abondante remplissait la bouche et s’échappait par la commissure des lèvres.

La maladie fut inscrite sur le registre des consultations sous le nom de stomatite aphtheuse. Un traitement simple fut prescrit.

Cette maladie est rare chez le cheval, dit M. Bouley, et par conséquent peu étudiée. S’inspirant de l’analogie qu’elle présentait avec la stomatite aphtheuse des bêtes bovines, il pensa qu’elle pourrait comme celle-ci être contagieuse, et il recommanda que le cheval fut isolé.

Le lendemain, il fut admis à l’infirmerie d’Alfort et confié selon l’usage, à un élève de quatrième année. La veille, M. Bouley avait fait inoculer à une vache de six ans du liquide contenu dans les vésicules de la bouche. Une lancette neuve servit à faire cinq inoculations sur les trayons gauches.

Le 11, le 12 et le 13, rien qu’un petit point rouge très circonscrit à l’endroit des piqûres ; le 14, rougeur un peu plus accusée. Les jours suivants, une véritable éruption se dessine, et le 17, le relief des points inoculés est tout à fait marqué. Une véritable pustule s’est développée à l’endroit de la piqûre, une petite croûte brunâtre occu-