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IX

BILLET DE PRINTEMPS

à gaston de f.

Va, Muse, dont le pied jamais ne se repose,
Et se plaît en courant à côtoyer la prose ;
Va donner de ma part un matinal bonjour
Au poëte baron relégué dans sa tour,
Qui, d’une double tâche occupant ses journées,
Sait cultiver les fleurs et les rimes ornées !

Te souvient-il de l’âge où tu vins tant de fois
Te promener, rêveuse, à l’ombre de ses bois ?
Tu n’avais, en ces temps d’indigence et de fête,
Ni toit, ni même un arbre où reposer ta tête ;