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LA COMTESSE DE FRONTENAC

avait vécu comme un convalescent qui revient des portes de la mort.

Pendant son séjour à Saint-Fargeau qui ne fut pas long, Frontenac se montra impertinent, querelleur, suffisant au point que tout le monde plaignait beaucoup la comtesse d’avoir un mari si extravagant, et disait qu’elle avait bien raison de ne pas vouloir aller demeurer avec lui.

Peu de temps après la princesse étant allé à Lille se rendit à la maison de Frontenac « qui est assez jolie, dit-elle, pour un homme comme lui, elle est proprement meublée. Il m’y fit faire fort bonne chère. Il me montra tous les desseins qu’il avait d’embellir sa maison, et d’y faire des jardins, des fontaines et des canaux ; il faudrait être surintendant pour les exécuter, et à moins de l’être je ne comprends pas qu’on les puisse concevoir ».

La comtesse de Fiesque, dame d’honneur de la princesse, mourut en 1654, et