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LA COMTESSE DE FRONTENAC

il s’agissait de la remplacer. L’entourage de Mademoiselle, de qui madame de Frontenac était fort aimée, la sollicitait de la prendre pour lui succéder. La princesse qui était fort glorieuse hésitait, parceque, bien qu’elle fût mariée à un noble sa naissance était bien au-dessous de celle de mesdames de St-George, sa première dame, et de Fiesque. Madame de Choisy la pressait fort de faire ce choix : « Si vous ne le faites, lui dit-elle, son mari, qui est un bourru, ne vous la laissera pas, il est résolu de l’amener à ce voyage, et elle ne l’aime point… Si vous l’aimez voici une occasion de le lui témoigner. » Ces instances jointes à l’amitié qu’elle avait pour la comtesse vainquirent son hésitation ; elle écrivit à son père pour en avoir l’autorisation qui lui fut accordée. « Cependant (pauvre sotte que j’étais), écrit-elle, j’ai su depuis que la comtesse de Frontenac disait : « Made-