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bas côtés, tandis qu’un autre crochet, en forme de bec, adhérent au dos, empêchait tout glissement, les rendant solidaires les unes des autres.

Les tuiles faîtières de la nef, d’une grande dimension et recouvrant l’arête de deux pentes, sont ornées d’une série de redans, en forme de crête, se découpant sur le ciel.

Ph. L. B.
21. Portail de l’église.


Les Portes. — Les vantaux de la porte de la façade, de même que ceux de la porte latérale, au midi, étaient de bois, armés de longues pentures de fer essentiellement décoratives, mais qui avaient aussi pour but d’empêcher la dislocation des joints sous l’action de la chaleur. Les anciens vantaux existaient encore ces dernières années, portant la trace très visible des ferrures. Il fut donc facile de reconstituer vantaux et pentures qui sont aujourd’hui la reproduction rigoureuse des anciens.


Le Clocher. — Les clochers fastueux, si en faveur chez les Clunisiens, ne pouvaient convenir à l’austérité de la règle de Cîteaux ; dès 1157, le Chapitre interdisait les clochers d’une certaine élévation. C’est pourquoi nous ne voyons à Fontenay qu’un très modeste campanile pour deux cloches superposées, au-dessus du dortoir, à l’extrémité du bras de croix méridional de l’église ; un écusson sans pièces héraldiques, avec la crosse abbatiale en pal, est sculpté sur la face méridionale de l’édicule.

Pourtant au xviiie siècle, l’abbaye, oublieuse des antiques traditions, devait avoir un autre clocher, probablement un beffroi en charpente, situé en dehors de l’édifice.

Nous voyons, en effet, au mois d’octobre 1791, lors de la vente des biens mobiliers de Fontenay, que «les quatre cloches, pesant, la première 2.163 livres,