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six ans de ma jeunesse, est mort à Nanterre, près Paris. J’ai reçu de lui les preuves de l’amitié la plus tendre et la plus constante. Cette chanson n’exprime qu’imparfaitement tous les services que cet ami m’a rendus. Voici l’épitaphe que je lui ai composée : qui n’a pas connu cet homme d’un extérieur si simple, d’un ton si modeste, mais dont l’esprit était si élevé, le cœur si parfait, ne peut apprécier le peu qu’il y a de mérite dans ces quatre vers où j’ai tâché de le peindre.


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LES CONTREBANDIERS.


c*. Le Bon Sens d’un homme de rien est un livre d’un grand sens fait par un homme de beaucoup d’esprit. Dans un cadre fort original, l’auteur, philanthrope consciencieux et instruit, a traité beaucoup de questions économiques qu’il a su revêtir d’une forme à la fois piquante et familière. Les questions politiques y sont également abordées avec une franchise toute bretonne. Le style de cet ouvrage, remarquable par une correction sans recherche et une naïveté sans affectation, décèle un très rare talent d’écrivain, fait pour s’illustrer dans la défense des intérêts populaires. À l’appui de cette opinion, on peut lire le discours prononcé par M. Bernard, à la Chambre, lors de la discussion sur la réforme du Code pénal.