Page:Büchner - La Mort de Danton, trad. Dietrich, 1889.djvu/15

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tielles, révèlent toutes un lettré de fine race et un savant de forte éducation. C’est la science qui est comme la caractéristique même du robuste talent de M. Dietrich, la science appuyée sur la conscience, dirais-je, si je ne craignais un jeu de mots qui est pourtant la définition même de la pensée que m’inspire le talent de l’écrivain.

La traduction des œuvres de Georges Bûchner, auxquelles je reviens, donne pleine raison à ce jugement. M. Dietrich qui, je l’ai dit, tenait prête dès 1878 la Mort de Danton, a refait et complété son travail à Vienne d’après l’édition publiée à ce moment par M. Karl-Emil Franzos, un des essayistes les plus distingués de l’Autriche allemande contemporaine ; il y a ajouté les autres œuvres de l’auteur, non moins intéressantes en leur genre que le drame lui-même, et a augmenté le tout d’une étude préliminaire très importante et de notes instructives et curieusement érudites. C’est ce qui me poussait à dire tout à l’heure que le lecteur gagnera beaucoup à avoir attendu.

L’idée de faire passer dans notre langue la Mort de Danton vint au traducteur à la suite de quelques mots que lui dit, un jour, au sujet