Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/38

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l’observation, la mesure de cette durée ; quand ils se dissolvent (spontanément), cette dissolution qui n’est que superficielle, est le simple effet de cette rouille que le temps leur fait contracter, et non celui d’une perspiration, deux causes qui n’ont aucune prise sur l’or.

2. Quoique le mercure soit fluide et susceptible d’être aisément volatilisé par l’action du feu, néanmoins nous ne connoissons aucun fait qui prouve que ce métal soit sujet à être consumé par le laps de temps, sans le secours du fou, et à contracter la rouille.

3. Les pierres, sur-tout les plus dures, et une infinité d’autres fossiles, sont aussi de très longue durée, même lors-

    ration des sciences. Ainsi, quand cet ouvrage ne contiendroit pas une seule vérité positive, l’objet n’en seroit pas moins rempli ; puisque son véritable objet n’est pas la découverte même de la vérité, mais seulement la méthode qu’on doit suivre pour la découvrir ; et telle partie de ce plan qui, dans cette recherche, peut passer pour superflue, seroit absolument nécessaire dans une autre.