Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/441

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vie du corps humain, il faut l’envisager successivement sous deux rapports différens ; savoir : 1°. comme inanimé et non alimenté ; 2. comme animé et alimenté. Les règles qui se rapportent à la consomption, se tirent de la première de ces deux considérations ; et les règles relatives à la réparation se tirent de la seconde. Ainsi nous devons observer d’abord que les chairs, les os, les membranes, les organes, en un mot, les différentes parties du corps, contiennent certains esprits répandus dans toute leur substance, et semblables à ceux qui se trouvent encore dans cette chair, dans ces os, dans ces membranes et dans toutes les antres parties, lorsqu’elles sont séparées du corps et tout-à-fait mortes ; semblables même à ceux qui restent dans un cadavre. Mais l’esprit vital est toute autre chose ; quoiqu’il gouverne ceux dont nous venons de parler, et ait avec eux quelque sorte d’affinité, il ne laisse pas d’être spécifiquement différent, il subsiste par lui-même, et forme un tout