Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/96

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1°. On trouve plus d’animaux vivaces dans la classe des oiseaux, que dans celle des quadrupèdes : du premier genre sont l’aigle, le vautour, le milan, le pélican, le corbeau, la corneille, le cygne, l’oie, la cigogne, la grue, l’ibis, le perroquet, le pigeon ramier, etc. quoique ceux de cette première classe prennent tout leur accroissement dans l’espace d’une année et soient beaucoup plus petits : différence qu’on peut attribuer à plusieurs causes. En premier lieu, l’enveloppe des oiseaux les garantit fort bien des variations soudaines et des intempéries de l’air atmosphérique ; et comme ils vivent dans un air libre, ils ont, à cet égard, quelque analogie avec les habitans des montagnes, qui respirent un air très pur et qui vivent fort long-temps. De plus, leurs mouvemens habituels, qui participent du mouvement de gestation, et de celui qui est propre aux membres ou aux extrémités (comme nous l’avons déjà observé), est moins fatigant ; il ébranle moins les parties intérieures, et par conséquent