Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/97

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il est plus salubre que ceux des animaux terrestres ; à quoi l’on peut ajouter que, peu après leur formation, ils n’éprouvent, dans la matrice des femelles, aucune compression, ni aucune disette d’alimens, comme les animaux terrestres ; les femelles pondant successivement et périodiquement les œufs d’où ils proviennent. Mais la principale cause de cette différence dont nous voulons rendre raison, est que les oiseaux se forment plus de la substance de la mère que de celle du père ; en conséquence, leurs esprits doivent être moins ardens et moins enflammés.

2°. On peut poser pour principe : que les animaux, dont la substance est extraite de celle de la mère, plus que de celle du père, sont plus vivaces ; et de ce genre sont les oiseaux, comme nous venons de le dire. On peut supposer également que ceux qui séjournent plus long-temps dans la matrice, tiennent davantage de la substance de la mère et moins de la semence du père ; qu’en con-