Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/198

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seau que ne le font les vergues moyennes et les vergues hautes. Ainsi, les basses voiles étant nécessairement plus lâches, elles doivent faire une espèce de poche, et retenir mieux vent : dans un vaisseau un peu grand, et tel que celui que nous avons pris pour exemple, le milieu de la grande voile ainsi enflée, lorsque le vent est un peu fort, et vient de l’arrière, peut se porter en avant de neuf à dix pieds.

23. Par la même raison, le bas de chaque voile enflée par le vent forme une espèce d’arc, dont le milieu est plus haut que les côtés, et qui, dans le vaisseau dont nous venons de parler, peut excéder la hauteur d’un homme, d’où il suit qu’il doit passer beaucoup de vent par-dessous.

24. Mais l’artimon doit s’enfler beaucoup moins que les voiles quarrées, soit parce qu’une surface, dont un côté est ainsi aiguisé, est nécessairement moins grande qu’une surface quadrangulaire, soit parce que dans la voile quadrangu-