Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/221

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la vitesse du mouvement des ailes d’un moulin. Nous fîmes quatre ailes avec du papier (ou des cartes à jouer), et, pour les faire tourner, nous employâmes le vent d’un soufflet ; cela posé, en premier

    intervallis viam suam inire cogitur. Eam com pressionem non benè tolerat ; itaque necesse est ut, tanquam cubito, percutiat latera velorum et proindè vertat ; quemadmodum ludicra vertibula digito impelli et verti solent. » Une telle explication est sans doute souverainement ridicule ; mais l’ouvrage dont elle fait partie, n’en est pas moins un chef-d’œuvre, soit pour la méthode, soit pour la fécondité des vues ; et il seroit aussi injuste d’apprécier le génie de Bacon par une phrase qui a pu lui échapper, que de juger des talens poétiques et dramatiques du divin Racine, par ces quatre vers qui sont de lui.

    L’intérêt du public agit peu sur son âme,
    Et l’amour du pays nous cache une autre flamme ;
    Je la sais ; mais, Créon, j’en abhorre le cours,
    Et vous feriez bien mieux de la cacher toujours.

    Ces quatre vers sont dans une tragédie, ce que l’explication de notre auteur est dans un ouvrage de physique ; et les deux auteurs n’en sont pas moins deux grands hommes.