Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/292

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Chaque mois, la lune s’éloigne de la terre, et s’en rapproche de 27 000 milles : on appelle périgée, le point de sa plus grande proximité ; et apogée, le point de son plus grand éloignement. Or, cette différence de distance doit, sans contredit, altérer beaucoup la force ou action de la lune sur les eaux de la mer et sur l’atmosphère.

On observe en effet que les marées sont beaucoup plus hautes, vers le périgée que vers l’apogée.

On observe de pareilles altérations dans l’air, et il est prouvé que ces deux points sont les plus efficaces pour produire des vents, des pluies et la sérénité ; mais sur-tout lorsqu’ils se rencontrent avec les nouvelles et les pleines lunes.

On a même reconnu que cette variation se fait sentir jusques sur le baromètre ; ce dont on s’est assuré par comparaison de quarante ou cinquante années d’observations.

La lune passe en quatorze jours, du