Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/342

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3. M. Changeux remarque, touchant les degrés analogues du froid et du

    éloignée ? c’est le véritable état de la question. Les effets de ces deux fspèces sont trop généraux, pour que leurs causes ne le soient pas ; et deux causes générales sont nécessairement ou identiques, ou analogues, ou concourantes, ou opposées et luttantes l’une contre l’autre : mais ceci est encore trop vague. Pour approcher un peu plus de la solution, si j’étois possesseur d’une bonne aiguille aimantée de six à sept pouces, je hazarderois peut-être les deux expériences suivantes, quelque ridicules qu’elles puissent paroître à la première vue.

    1°. J’approcherois du pole boréal de cette aiguille un gros morceau de glace, en le plaçant d’abord à l’est, puis l’ouest, enfin au nord direct de ce pôle. Ensuite je ferois ces trois mêmes épreuves sur le pole austral, et peut-être appercevrois-je, dans l’un des six cas, un très léger moupement dans l’aiguille.

    2°. Je ferois six épreuves semblables avec un corps très chaud ; par exemple, avec un fer rouge, en mettant toutefois une plus grande distance entre ce corps et l’aiguille aimantée, de peur que sa chaleur ne diminuât ou ne détruisît même la vertu magnétique de l’aiguille. Cela posé, si l’aiguille faisoit quelque léger mouvement du côté opposé de