Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/343

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chaud, que le volume de l’eau glacée augmente de , et que son volume, lors-

    celui où se trouveroit le corps chaud, ce résultat ne nous apprendroit rien de nouveaux car alors ce mouvement pourroit être simplement l’effet de cette répulsion qu’un corps très chaud exerce sur tous les corps environnans, et qui est sensible dans les corps très légers, ou très mobiles, quoique pesans. Mais, si l’aiguille se portoit du côté du corps chaud, ce dernier résultat mériteroit quelque attention, en supposant toutefois que ce mouvement ne vint pas de ce que la chaleur de ce corps romproit l’équilibre entre la masse d’air située de son côté, et celle qui se trouveroit du coté opposé. Quoi qu’il en soit, il est très probable que ces douze expériences ne présenteroient aucun résultat nouveau ; et il est cent fois plus probable que, si nous portons un jugement sur la nullité ou la réalité des douze résultats, avant d’avoir fait aucune épreuve de ce genre, nous croirons savoir ce qu’en effet nous ignorerons. Il ne suffit pas de faire des expériences indiquées par des raisonnemens, il faut aussi en faire auxquelles on ne soit conduit par aucune analogie ; et, comme le dit Bacon, remuer toutes les pierres pour trouver quelque chose d’extraordinaire, et ne pas demeurer éternellement emprisonné dans le cercle étroit de nos connois-