Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/385

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nens, et qui ne désespérions pas de l’être encore dans une meilleure vie, étant chrétiens comme eux, ce seroit de savoir comment, malgré cette distance où ils étoient de toute autre contrée, et les mers immenses qui les séparoient de celle où le Sauveur du monde s’étoit incarné et avoit donné sa loi, ce peuple avoit pu être converti au christianisme ; en un mot quel avoit été son Apôtre. À cette question son visage parut rayonnant de joie et de satisfaction. « Vous m’avez gagné le cœur, nous dit-il, en débutant avec moi par une telle question, elle prouve que vous mettez avant tout le royaume des Cieux : je me ferai donc un vrai plaisir de satisfaire d’abord à cette question.

» Environ vingt ans après l’Ascension de notre Sauveur, tout le peuple de Renfusa, ville située sur la côte orien » tale de cette île, aperçut, durant une nuit nébuleuse, mais calme, et à la distance d’environ un mille en mer, une grande colonne de lumière, non