Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/432

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verd de mer ; mais celui du Héraut est broché, et se termine par une longue queue. Alors le Héraut, après avoir fait trois saluts profonds, s’avance vers la terrasse ; puis il prend en main le rouleau de parchemin. Ce rouleau est une charte royale, contenant l’octroi d’une pension que le prince accorde au père de famille, avec d’autres concessions, privilèges, exemptions ou marques d’honneur. On y voit toujours cette suscription en forme d’adresse : À tel, etc. notre bien-aimé et notre créancier ; formule qu’on n’emploie jamais que pour ce seul cas : car, selon eux, le prince n’est vraiment redevable qu’à ceux qui propagent et étendent la race de ses sujets.

L’empreinte du sceau apposé à cette charte est l’effigie même du roi, gravée en or et de relief. Or, quoique cette charte soit expédiée d’office, et comme de droit, cependant on ne laisse pas d’en varier le style à volonté, et à raison de la dignité de la famille, du nombre de ses membres, etc. Le Héraut lit cette