Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/433

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charte à haute voix, et, pendant cette lecture, le père, ou le Tirsan, se tient debout, étant soutenu par deux de ses enfans qu’il a choisis ad hoc. Puis le Héraut montant sur la terrasse, lui remet en main la charte, et alors s’élèvent jusqu’aux cieux cent mille voix, qui font entendre ce cri d’allégresse, parti de tous les cœurs : heureux, mille fois heureux, les peuples de Bensalem ! Ensuite le Héraut prend des mains de l’autre enfant la grappe de raisins, dont le pédicule, ainsi que les grains, sont d’or, comme nous l’avons dit : mais ces grains sont colorés avec beaucoup d’art. Lorsque le nombre des mâles, dans cette famille, est le plus grand, ils sont teints d’une couleur purpurine, et portent à leur sommet la figure du soleil ; mais si c’est celui des individus de l’autre sexe qui l’emporte, ils sont alors d’un verd tirent un peu sur le jaune, et portent à leur sommité, un petit croissant. Le nombre de ces grains égale ordinairement celui des individus de cette famille. Le