Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/490

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ques, s’efforceroient de donner un air de prodige à des effets purement naturels ; en enjoignant à tous de présenter ces effets tels qu’ils sont, et de faire connoître leurs véritables causes, pour détruire cet étonnement qu’ils excitent d’abord.

Telles sont, ô mon fils ! les possessions et les richesses du noble institut de Salomon.

Quant aux différentes espèces d’emplois et de fonctions assignés aux membres de cet institut, les voici :

Douze d’entre nous sont chargés de voyager dans les pays étrangers, mais sous les noms d’autres nations ; car nous dérobons avec soin à toutes les autres, la connoissance de la nôtre. Ils ont ordre de rapporter de ces contrées qu’ils auront parcourues, des machines, des instrumens, des échantillons, des modèles, des expériences et des observations de toute espèce, nous les appelons commerçans de lumières[1].

  1. Cette qualification manque de justesse ; ils