Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/74

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niers étant par-tout plus fréquens que les premiers. Cependant ils ont cela de commun, qu’ils viennent également du lieu où se trouve leur aliment.

13. Les vents marins sont ordinairement plus forts que les vents terrestres ; avec cette circonstance toutefois que, lorsque les premiers viennent à tomber, il règne un calme plus parfait en pleine mer, que près des côtes. Aussi voit-on que les navigateurs (dans les temps et dans les lieux où il ne règne que des vents foibles) aiment mieux ranger les côtes, et en suivre toutes les sinuosités, au risque d’allonger leur route, que de cingler en pleine mer ; ce qu’ils font pour éviter ces grands calmes.

14. Il est une sorte de vents qui se portent de la mer vers la terre, et que je qualifierois volontiers de vents versatiles ; car, après avoir parcouru un certain espace, ils se retournent, pour ainsi dire, tout à coup, et prennent la direction opposée. Il y a, entre les vents de mer et les vents de terre, une sorte de