Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/103

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che, avec une infinité d’autres assertions de cette espèce, n’eut absolument plus besoin de Dieu. Quant à Démocrite et Épicure, tant qu’ils se contentèrent de vanter leurs atomes, on les laissa dire ; et jusques là, quelques esprits des plus pénétrans les supportèrent. Mais dès qu’ils prétendirent expliquer la formation de l’univers par le seul concours des atomes, sans qu’un esprit y eût la moindre part, ils eurent pour réponse un rire universel. Ainsi tant s’en faut que la considération des causes physiques détourne les hommes de Dieu et de la providence ; qu’il faut plutôt dire que ces philosophes, qui ont fait tant d’efforts pour les découvrir, n’ont trouvé d’autre moyen pour se tirer d’affaire, que de recourir enfin à l’hypothèse d’un Dieu et de sa providence. Voilà ce que nous avions à dire sur la métaphysique. Or, nous ne disconvenons pas que la partie de cette science, qui a pour objet les causes finales, ne soit traitée dans les livres de physique et dans ceux de métaphysique ; mais nous disons que, dans les