Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/107

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niques, ceux dont la cause est plus difficile à découvrir, ou dont les effets sont plus remarquables. Malheureusement ceux qui s’attachent à cet objet, ne font, pour ainsi dire, que ranger les côtes, côtoyant un rivage dangereux. Car mon sentiment est qu’il est bien difficile de faire dans la nature quelque transformation radicale, de produire quelque chose de vraiment nouveau soit à l’aide de certains heureux hasards, soit par le tâtonnement expérimental, soit à la lumière des causes physiques et qu’on ne peut atteindre à ce but que par la découverte des formes. Si donc nous avons décidé que cette partie de la métaphysique qui traite des formes est à suppléer, il s’ensuit que la magie naturelle qui s’y rapporte, nous manque également. Mais c’est ici le lieu de demander qu’on ronde à ce mot de magie, qui depuis si longtemps est pris en mauvaise part, la signification honorable qu’il eut autrefois, En effet, la magie, chez les Perses, étoit regardée comme la plus haute sagesse, et