Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/11

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les choses à suppléer ; mais, toute réflexion faite, je crois qu’elle y doit être classée. En effet, je trouve bien un certain fatras, une masse indigeste de matériaux tirés de la théologie naturelle, de la logique, de quelques parties de la physique, comme de celles qui ont pour objet les principes et l’ame ; masse qu’à l’aide de cette pompe de style, propre aux hommes qui aiment à s’admirer eux-mêmes, l’on a placée comme au sommet des sciences. Quant à nous, méprisant ce faste, nous voulons seulement qu’on désigne quelque science qui soit le réservoir des axiômes ; non de ceux qui sont propres à chaque science particulière, mais de ceux qui sont communs à plusieurs.

Qu’il y ait un grand nombre de tels axiômes, c’est ce dont on ne peut pas douter. Par exemple, si, à deux quantités inégales on ajoute deux quantités égales, les deux sommes seront inégales : c’est une règle de mathématiques. Mais cette même règle a lieu en