Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/119

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nérales qu’il regarde comme des champs vastes et libres, que dans les faits particuliers où il se croit enseveli comme dans une forêt, et renfermé comme dans un clos, on n’a rien trouvé de plus agréable et de plus commode que les mathématiques pour satisfaire ce désir de se donner carrière et de méditer sans contrainte. Or, quoique, dans ce que nous disons ici, il n’y ait rien que de vrai, néanmoins à nous, qui n’avons pas simplement en vue l’ordre et la vérité, mais encore l’utilité et l’avantage des hommes, il nous a paru plus convenable, vu la grande influence des mathématiques, soit dans les matières de physique et de métaphysique, soit dans celles de méchanique et de magie de les désigner comme une appendice de toutes et comme leurs troupes auxiliaires. Et c’est à quoi nous sommes, en quelque manière, forcés par l’engouement et l’esprit dominant des mathématiciens, qui voudroient que cette science commandât presqu’à la physique. Car je ne sais comment il se fait