Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
125
DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

de la médecine, lorsqu’il est privé du recours de la philosophie naturelle, ne l’emporte que de bien peu sur la routine des empyriques. Cela posé venons à la science de l’homme. Elle se divise en deux espèces. Car elle considère l’homme ou comme séparé et isolé, ou comme rassemblé et vivant en société. Nous donnons à l’une de ces deux parties le nom de philosophie de l’humanité ; et à l’autre celui de philosophie civile. La philosophie de l’humanité se compose de parties toutes semblables à celles dont l’homme lui-même est composé ; savoir : des sciences qui se rapportent au corps, et de celles qui se rapportent à l’âme.

Mais avant de suivre les distributions

    futer un système qui est parfaitement d’accord avec les phénomènes ne seroit-il pas plus naturel de douter de ces raisonnemens que de ce système ? Car lorsqu’ils sont un peu composés, on n’est jamais certain de n’être pas la dupe de quelque fausse lueur et d’y avoir fait entrer toutes les considérations nécessaires.