Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/152

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chymistes, au point de croire qu’on trouve dans le corps humain des choses qui répondent aux diverses espèces dispersées dans l’immensité des choses ; par exemple, aux étoiles, aux minéraux, comme ils l’ont imaginé ; traduisant grossièrement cette expression emblématique des anciens : que l’homme est un microcosme, ou un abrégé du monde entier, et l’ajustant à leur chimérique opinion. Mais enfin cette opinion même revient à ce que nous avons commencé à dire ; que

    qui aperçoivent de grandes vérités, mais qui, à force de les exagérer, en font des erreurs et les décréditent. L’observation, d’accord avec le raisonnement, prouve qu’il entre et du feu et des matières minérales dans la composition du corps humain. La raison dit que ces deux espèces de substances doivent être eu plus grande quantité dans certaines parties que dans d’autres, et que ces parties doivent avoir une action analogue et proportionnée à cette surabondance de matière ignée ou minérale ; en ce sens, les unes répondraient aux étoiles, et les autres aux minéraux, du moins relativement.