Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/176

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Au lieu qu’à mon sentiment, s’ils étoient jaloux de ne point manquer à leur devoir, ni par conséquent à l’humanité et même d’apprendre leur art plus à fond, ils n’épargneroient aucun soin pour aider les agonisans à sortir de ce monde avec plus de douceur et de facilité. Or, cette recherche, nous la qualifions de recherche sur l’euthanasie extérieure, que nous distinguons de cette autre euthanasie qui a pour objet la préparation de l’âme, et nous la classons parmi les choses à suppléer.

Voici encore ce que je trouve à suppléer par rapport à la cure des maladies. J’avoue que les médecins de notre temps suivent assez bien les intentions générales des cures. Quant aux remèdes particuliers qui, en vertu d’une certaine propriété spécifique, conviennent à telle ou telle maladie, ou ils ne les connoissent pas assez, ou ils ne s’y attachent pas as-

    ment, le rôle du médecin ne soit pas beau : mais que le docteur se rassure, les héritiers ne sont que trop disposés à l’excuser.