Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
175
DES SCIENCES, L. IV. CH. I.

nés (sur-tout dans un temps où les chymistes vantent si fort, et ont tellement mis en vogue les remèdes tirés des minéraux ; si de plus l’on considère que les remèdes de cette espèce sont moins dangereux, appliqués extérieurement, que pris intérieurement) nous avons lieu, dis-je, d’être étonnés que personne encore n’ait pris à tâche d’imiter, par le moyen de l’art, les thermes naturels, et les sources médicinales ; quoiqu’on ne disconvienne pas que ces thermes et ces fontaines doivent leurs vertus aux veines de minéraux qu’elles traversent. Disons plus : une preuve manifeste de ce que nous avançons ici, c’est que l’industrie humaine seroit en état de discerner, à l’aide de certaines analyses de quels genres de minéraux ces eaux sont teintes. Par exemple, si c’est du soufre, du vitriol, du fer, ou tout autre semblable minéral qui entre dans leur composition. Or, cette teinture naturelle des eaux, si l’on pouvoit la ramener à des méthodes, et en faire une sorte d’art, il se-