Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/186

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trine de la guérison des maladies ; si ce n’est qu’il reste un seul point plus essentiel que tout ce qui précède ; je veux dire qu’il nous manque une philosophie naturelle, vraie et active, qui puisse servir de base à la médecine mais ce n’est pas ici sa place.

La partie de la médecine, que nous avons mise au troisième rang, est la prolongation de la vie ; partie tout-à-fait neuve, et qui nous manque absolument. C’est sans contredit la plus noble de toutes. Si l’on pouvoit inventer quelque chose de semblable, ce seroit alors que la médecine cesseroit d’être embourbée dans les ordures du traitement des maladies et que les médecins eux-mêmes ne seroient plus honorés à raison de la seule nécessité ; mais aussi à cause de ce don qu’ils feroient aux mortels ; don qui semble être le plus grand parmi les choses terrestres, et dont ils seroient, selon Dieu, les dispensateurs et les économes. Car, quoiqu’aux yeux de l’homme vraiment chrétien, qui soupire sans cesse