Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/194

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or, on facilite l’alimentation de quatre manières ; savoir : en augmentant la force concoctive des viscères, et les rendant plus capables d’extraire et de pousser les molécules alimentaires, ce qui est l’effet des substances qui fortifient les viscères principaux : ou en excitant les parties extérieures à attirer l’aliment, soit par des exercices et des frictions convenables, soit enfin à l’aide de certaines onctions et de certaines espèces de bains, appropriés à ce but : par la préparation de l’aliment même, afin qu’il s’insinue plus aisément, et soit, jusqu’à un certain point, comme digéré avant qu’on le prenne, effet qu’on obtient par différentes et ingénieuses manières d’assaisonner les alimens, de mélanger les boissons, et de faire fermenter le pain, mais surtout en combinant ensemble et réunissant dans un seul aliment les vertus de ces trois espèces de moyens : enfin, en fortifiant le dernier acte de l’assimilation même, effet du sommeil pris à propos, et de l’application de certaines